Stacey Kohler a 33 ans. Jusqu’à l’été dernier, elle habitait avec ses parents dans la maison familiale tout en se préparant à vivre de manière autonome depuis ce qui lui semblait une éternité. Cette préparation a finalement porté ses fruits quand, l’automne dernier, Stacey a emménagé dans son propre appartement dans les Semiahmoo House Society Chorus Apartments à Surrey en Colombie-Britannique.
« Ça me rend heureuse, ça fait battre mon cœur très vite, c’est génial », affirme Stacey quand elle parle du fait d’habiter seule. « Je voulais être plus près de mes amis. J’aime mes parents, mais je voulais mon propre appartement et mon indépendance. »
L’appartement de Stacey mesure moins de 37 m2 (400 pi2), mais il est confortable, lumineux et, surtout, c’est chez elle. Elle a un sofa rouge qu’elle adore et une terrasse. Elle a décoré son appartement dans des teintes de gris, orange et rose. Elle possède également un petit foyer électrique qu’elle fait fonctionner à plein rendement quand il fait froid.
La nouvelle autonomie de logement de Stacey concorde avec son mode de vie actif. Elle travaille pour le programme de services alimentaires de la Semiahmoo House Society, où elle prépare des repas chauds et froids pour le personnel, en plus de faire des travaux d’aménagement paysager à temps partiel. Elle aime aussi la nage, la course et le kickboxing.
Quitter la maison familiale a provoqué beaucoup d’anxiété chez ses parents. Beryl, la mère de Stacey, décrit les difficultés du lâcher-prise et les inquiétudes que vivent tous les parents quand un enfant quitte la maison familiale.
« Comme parent, j’ai toujours des appréhensions et je m’inquiète, mais Stacey va très bien. Elle fait son lavage et garde son appartement propre. Toute cette histoire est incroyable. C’est possible, et c’est un rêve qui se réalise », affirme Beryl.
La transition de Stacey de la maison familiale à son propre logement était en préparation depuis plusieurs années. Il y a sept ans, Beryl et son mari ont vendu leur maison pour déménager dans un condo près de la Semiahmoo House Society où Stacey travaillait. Cette première étape vers la vie autonome a permis à Stacey de marcher pour se rendre au travail tout en s’habituant à l’augmentation de ses responsabilités.
« Le changement se passe étonnamment bien. Des amis et des voisins mangent ensemble, comme n’importe qui le ferait. Ici, les mots clés sont indépendance et sécurité », dit Beryl.
Stacey profite du personnel de soutien avec d’autres locataires de l’immeuble qui ont une déficience intellectuelle, mais elle souligne rapidement qu’elle n’a pas toujours besoin de soutien. La majorité des autres appartements de la Semiahmoo House sont occupés par des personnes qui n’ont pas de déficience intellectuelle.
Le conseil de Stacey à toute personne qui pourrait craindre la transition vers son propre logement : « N’ayez pas peur, soyez courageux. »
